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blog d'albert M. "Critiques de cinéma"

blog d'albert M. "Critiques de cinéma"

Depuis la crise économique, Hollywood préfère se reposer sur des franchises qui ont fait son succès plutôt qu'avancer dans l'inconnu avec des oeuvres originales. Et c'est dans ce sens qu'Hollywood est en train de pervertir son héritage cinématographique en procédant à des reboots, remakes, préquels et autres suites sans queues ni têtes.


TED 2 (2015), HUMOUR ASEPTISÉ

Publié par Albert M. sur 15 Août 2015, 23:17pm

TED 2 (2015), HUMOUR ASEPTISÉ

Ted (2012) c'est la révélation comédie de cette année, ce sont près de 500 millions de dollars au Box Office mondial, la comédie déjantée de Seth Macfarlane était bien plus qu'un film, c'était un hommage à la culture pop des années 80 (Flash Gordon à sa tête), on a ri, on a même pleuré devant cet ourson et ses frasques. Il était normal qu'une suite soit en préparation, Ted 2 est sorti cette année et le résultat est bien loin derrière l'original.C'est après l'échec cuisant de Albert est à l'Ouest (2014) que Seth Macfarlane relance son petit ourson. L'histoire de cette suite était assez prévisible, l'ourson, qui est marié depuis peu, souhaite avoir des enfants avec sa femme mais pour arriver à ses fins il devra prouver qu'il est une personne devant un juge. Malgré un scénario plutôt alléchant, c'est bien ce dernier qui fait défaut dans ce nouvel opus.Seth Macfarlane a ici délaissé Mila Kunis (enceinte) pour embaucher la ravissante Amanda Seyfried, malheureusement cette dernière est logée à un simple rôle de figurant, perdant ainsi toute une partie de l'histoire du premier opus. Ted 2 est à l'image des séries télévisées de Seth Macfarlane comme Les Griffins, un humour potache et lourd qui est déjà difficile à supporter en un épisode de 20 minutes ... Les fans de l'auteur vont être ravis de retrouver cet ourson qui se bat pour ses droits à la façon des homosexuels, des noirs ou des femmes. Parce qu'ici le but n'est pas de nous faire rire comme dans le premier opus mais c'est de prouver que Ted est une personne : l'intrigue a devancé les gags or dans ce genre de film un scénario sert juste de prétexte pour nous faire rire et non l'inverse (à l'image de Dumb and Dumber 1994).Les références culturelles ont été remplacées par un synopsis sans fond, les gags n'ont pas de force, là où l'on rigolait dans le premier, un sourire est à peine arraché dans le second. L'effet de surprise n'est plus, l'humour est une copie du premier opus : les seuls rires que le réalisateur arrivent à nous soutirer sont ceux de la scène dans la banque de sperme (scène tirée des Griffins). On retrouve le méchant du premier opus, Giovanni Ribsi qui est devenu technicien de surface mais n'a pas oublié sa vengeance et c'est une nouvelle fois encore trop prévisible.A noter l'apparition d'acteurs comme Morgan Freeman dans le rôle d'un juge, qui est, comme à son habitude, l'homme sage. On retrouve Sam Jones dans un rôle plus secondaire que dans le précédent opus, tout comme Tom Brady. Stephen Collins était de la parti (surement pour jouer le rôle de l'avocat de Ted) mais fut renvoyé suite à ses révélations d'abus sexuels.Cette façon qu'à le scénario d'être prévisible est douloureuse pour le spectateur car il n'y a plus de surprise, encore plus quand le film reprend les scènes du premier opus ... Ainsi la fin est un véritable conte de fée avec une fin heureuse, l'ours aura fait preuve d'humanité et aura droit à être reconnu comme une personne, tout le monde est heureux dans le meilleur des mondes, le méchant est arrêté.Après un très bon premier opus, Ted est revenu pour une suite assez médiocre à l'image de Y a-t-il enfin un pilote dans l'avion ? (1982), ou encore Maman, j'ai encore raté l'avion (1992), des suites qui copient intégralement le premier opus pour essayer de surfer sur la vague du succès ...

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